[Défi clos] Défi écriture
La magie des mots est inépuisable : ils peuvent nous raconter de belles histoires d'amour, nous embarquer dans l'un des combats épiques de princes valeureux contre de féroces dragons, nous faire trembler d’angoisse...(mon Dieu, que cette accroche est gniangnian)
Objectifs du défi :
Mais concrètement, à quoi va ressembler ce défi ? Il faut d'abord savoir qu'à chaque édition, les contraintes ne seront pas les mêmes : nous pourrons décider de vous imposer un thème, un style littéraire, un début de récit ou même une image choisie par l'équipe avec laquelle vous devrez bâtir une histoire. Nous souhaitons laisser les mêmes chances à tous les membres et c'est pourquoi il ne vous sera jamais demandé de fournir une image pour accompagner vos récits, cela est même interdit.
Ce défi est avant tout mis en place pour vous permettre de vous améliorer mais aussi de vous amuser.
Allez, à vos stylos !
Une petite note tout de même :
Ce nouveau défi offre de multiples possibilités et nous comptons les exploiter au maximum. Cependant, cette animation est encore jeune, elle pourra toujours être améliorée si vous prenez le temps de nous donner votre avis.
Règles générales et déroulement :
-Vos récits doivent être postés dans ce sujet. Avant d'envoyer votre participation finale, vous pourrez poster votre texte dans votre galerie afin de solliciter l'avis des autres membres-
- Comme pour tous les défis, aucun délai ne sera fixé. Dès que 5 participations auront été postées dans ce sujet (hors réservation), un vote sera mis en place pour choisir le meilleur récit avant de lancer le défi suivant-
-Les attentes et contraintes différeront selon le défi proposé-
-Il est interdit d'accompagner vos textes d'images. Cependant, certains défis se baseront sur une image donnée (et imposée) provenant des Sims. Si vous souhaitez proposer une de vos images, nous vous invitons à les envoyer à l'une des animatrices par MP-
Récapitulatifs des défis effectués :
Dernière édition par LadySquirrel le 2013-07-01, 13:04, édité 9 fois
Oh j'aime beaucoup bleu .
Merki.
Merci à tous pour votre enthousiasme et vos écrits ! C'est donc le moment de voter, vous avez jusqu'à dimanche 2 juin 19h00 pour voter .
Niblette :
Ce que j'aime dans cette couleur, c'est qu'elle n'a pas de limite, elle se mélange aussi au vert et on dit alors "Vert lagon" ou "irlandais" comme l'affirme les sims si je dois choisir ma couleur préférée. C'est à demander pourquoi elle m'inspire tant, quand j'étais enfant, c'était le rouge, elle signifiait pour moi la force, la chance, elle me fait penser à ma mère quand elle se vernissait les ongles pour être la plus jolie des mamans avant de partir travailler tôt.
Adolescente, c'était plutôt le bleu foncé ou le noir pour me cacher et passer partout pour raser les murs.
Mais maintenant que mes complexes sont derrière moi, je peux enfin clamer sans honte que j'adore et assume ce bleu aux noms si variés et si doux. Parce qu'il se trouve dans mes yeux c'est le mélange de mes deux parents, gris de mon père et marron de ma mère, il m'inspire la fraicheur, l'été, la mer.
Mon mari, qui est ma muse du quotidien n'a pas les mêmes mais il me fait penser à une source d'eau fraiche dans laquelle j'aimerais y nager et m'y perdre tellement elle m'enivre.
C'est une couleur parfois à la mode et tellement difficile à trouver pour des vêtements, à croire que les autres la veulent aussi, j'aimerais la garder jalousement rien que pour moi, mais c'est ça, la liberté des couleurs, elles sont à tout le monde. Mais ce bleu reste mon identité, à le porter je me sens fière et forte.
Devrais-je penser qu'elle m'obsède ? Non, en réponse, je dirais que c'est une douce folie en nuance de bleu.
Plooche :
Rapsplestiltskin :
Quand je lève les yeux je vois ce bleu-vert de l'icône de la signature de Caro. Il me semble langoureux et mélancolique. Le rouge qui prouve qu'elle est administratrice montre sa puissance indéniable. Pourtant, il est nuancé de reflets : elle n'abuse pas du pouvoir qui lui est conféré. Quant au jaune que je pourrais qualifier de moutarde de la statuette des Awards, il m'apparaît qu'il appartient à une époque révolue, à laquelle j'ai pris goût. Le bleu de la page en elle-même, je le trouve assez neutre. Ou non, je le trouve mièvre, comme une petite fée qui se coiffe au bord d'une fontaine.
Toutes ces couleurs je les apprécie, parce que pour moi elles signifient toutes quelque chose. Alors, une que je préfère ? Je ne sais pas. Je cherche.
Oh, j'aime le bleu de l'encre parce qu'il représente pour moi un voyage, celui de l'écriture, bien plus long que celui de la mer. J'apprécie le vert, parce qu'il donne la joie, la vivacité aux objets. Il rappelle la gaieté de la forêt. Non ? Ou celui du diamant des Sims. Je trouve le marron chocolat chic et gourmand, bien sûr, surtout associé à un doré un peu terni. Alors dois-je également juger les couleurs par rapport aux autres ?
Tout ce que je sais, c'est que j'aime beaucoup les couleurs nuancées. La nuance, c'est le sens.
Oh, non il n'y a pas de couleur que je préfère à une autre. Pour moi, les couleurs sont des friandises des yeux, et elles ont l'avantage de ne pas pouvoir être acides, ou avariées.
Je ne saurais conclure, tellement ce sujet me passionne. La couleur de la passion, c'est le rouge. Alors nous dirons qu'à défaut d'avoir choisi une couleur comme sujet de ce texte, c'est ce texte qui en a une.
Isisaur :
Le blanc domine la campagne. Il tranche sous le ciel noir pointillé d’étoiles. Nul nuage ne vient ternir la robe nocturne de la lune.
Silence…
Le silence recouvre comme un manteau chaleureux la petite vie des nuits d’hiver, étouffant le moindre bruit intempestif.
Calme…
Le calme endort les petits animaux dans leurs nids, dans leurs terriers. Une torpeur sereine étreint chaque existence, dehors, mais aussi à l’intérieur de la maison.
Les yeux des enfants se ferment malgré eux, sous l’épuisement dû à une journée d’excitation insoutenable. Bientôt, plus aucun n’est réveillé. Le Marchand de Sable a bien fait son travail, plongeant ses jeunes protégés dans un doux sommeil tissé de rêves enchanteurs.
Alors peut apparaître celui que tous ont attendu.
Le blanc de la neige se laisse sillonner par les lames d’un traîneau magique.
Le silence se déchire sous les gais tintements d’une clochette féérique.
Le calme, au matin, ne sera qu’un lointain souvenir sous les cris et les danses des enfants comblés de présents.
lE Jour Vert :
Comme toutes les couleurs, le vert a tellement de nuances et de noms que tous les citer mettrai une éternité. Ma préférée et celle qu'on qualifie de vert bambou. Évoquant vacances et paysages exotique, je pourrai y plonger mes yeux des minutes entières juste pour oublier le présent et le gris ambiant.
A côté du vers bambou qui me fait voyager, je peux facilement placer le vert sapin qui me replonge dans mes souvenirs. Le vert des arbres que je voyais quand je marchais, le vert de l'herbe qui timidement se réveille au printemps, le vert sous le givre d'un matin hivernal... Ce vert est celui que sans hésitations, j'associe à tous ces souvenirs qui me viennent de chez ma grand-mère.
Le vert feuille me rappelle ces matinées de printemps mourant qui me guidait le matin à l'école. Les arbres penchant légèrement à cause du vent semblaient si fort avec leurs feuilles nouvelles.
Le vert citron, acide comme son nom, ma ramène toujours en été où la fraîcheur est tant recherchée.
Le vert est la couleur que j'associe à tous ces souvenirs et à tous ces jours heureux à venir. Le vert se retrouve partout, mais étrangement, j'ai l'impression qu'il refuse de s'associer aux souvenirs qu'on préférerait oublier.
Laureii :
Couleur du réconfort, de la fidélité dit-on. Couleur du bonheur, des émotions du ciel, de sérénité. Du bleu, du bleu, de l'imagination.
Du bleu, encore du bleu, partout, magique, féérique. Du bleu, qui adoucit et renforce, qui donne espoir. Bleu, la couleur des miracles. Bleu, première couleur, la plus belle et apaisante.
Cyan, turquoise, azur, aigue-marine, marine, lavande, saphir, pastel.
Un océan de bleu... je me noie dans le bleu, le bleu, le bleu...
PetiteFlo :
Lana se baladait dans Bridgeport à une heure fort tardive, et cela n'était pas conseillé mais Lana n'en fait qu'a sa tête, c'est l'un de ses plus grand défauts.
Elle tourne à droite, sort du boulevard et se retrouve dans une rue étroite et assez sale et à l'odeur affreusement dégoutante.
"
Qu'est-ce que ça pue ici. pense t'-elle simplement
"
Elle croit que c'est l'odeur des poubelles et des égouts, mais ce n'est pas ça. Il est dur pour Lana de décrire cette odeur, alors elle préfère dire que c'est les poubelles et les égouts qui donnent une odeur nauséabonde à la ruelle.
Et non...
En avançant avec hâte, Lana aperçoit deux personnes dans l'ombre, en train de... de manger ?!
Et là, l'odeur se fait plus forte que jamais, mais désormais, Lana sait de quoi il s'agit. De sang. Du sang, partout sur le bitume.
Elle panique, tourne les talons et pars en courant.
Heureusement, ce n'était qu'un cauchemar.
FIN
misssimsbeatch :
Tu exprime une colère profonde,
Tu triomphe de tes peurs.
Toi qui symbolise l’amour,
Mon rouge de toujours,
Prend un tambour,
Et exprime ta joie,
Pour la prochaine fois.
Moshine :
Non, ce n’est pas la fleur
Sur quoi ce poème se base
Ceci n’est que paraphrase…
Couleur de joie,
Bonbons, paillettes et soie,
Le rose est ma couleur
Celle qui fait mon bonheur.
Sucrée et innocente,
Vive et étincelante,
Source de séduction,
Elle coule de passion.
Celle qui née du rouge au blanc
N’a provoqué que chamboulement
En redonnant vie au sens perdu
de mon amour attendu
Nostaw. :
Cette couleur signifie l'espoir et les beaux jours.
Elle me rappelle mes endroits préférés, le doux jardin de l'été.
Son aspect se mêle aux cerisiers et au parfum des plantes.
Fils de dame nature, elle nous emplit les poumons de son âme si pure.
Le vert peut-il nous faire penser à autre chose que tout ce qui nous émerveille ?
Bleuazur :
Les enfants crient sur la plage en se pourchassant, un parasol agite ses franges bleues.
Les bleues de mon âme tentent de s’envoler au vent, le sel sur mon visage le pique et le caresse, ici même l’air est bleu.
Tant de jours écoulés, l’enfance est loin et près, mes pensées s’effilochent, mon blues est bleu.
En rentrant ce soir, je passerai sur ce chemin, autrefois emprunté avec toi, je songerai à ton sourire et à ton regard bleu.
Je sourirai aussi tout bas, et pour ne pas pleurer, je secouerai ma tête en regardant au delà de ce ciel bleu.
Je m’endormirai en confiant, à celui qui peut tout entendre, mes fardeaux et pensées tendres, là entre mes draps bleus.
Je vote pour Rapsy, c'est le texte que je préfère !
De belles participations en tout cas !
Regarde dans le tiroir
Oh un couteau !
Que je suis une psychopathe
Et euh... Qu'est ce que tu comptes faire au juste ???
On arrête le hors sujet svp , ici on parle du défi écriture .
Oui, pardon. Pour ma part je vote pour Moshine.
Mon vote va à Nib, j'ai trouvé très original.
Je vote pour Bleu. Vraiment, bravo. Je ne sais pas quoi dire d'autre
Mon vote va à Isisaur !
Vous avez jusqu'à encore jusqu'à demain pour voter !
Je suis vraiment désolée, mais je n'ai pas de le temps de commenter tous ces beaux textes (ça serait pas raisonnable ^^). Mais vous avez tous fait un super travail, il y en a pour tous les goûts, et chaque texte a un (ou plusieurs) truc que me plaît. Bravo à tous !
Je vais voter pour Laureii.
Ouuiiii ! On a gagné on a gagné !
Je n'ai pas fait de commentaires pendant les votes, mais y'avait de la concurrence. J'ai particulièrement aimé le texte de Miss, court mais efficace, bien trouvé !
Sinon chuis un peu triste pour ceux qui ont pas eu de vote.
Bravo à toi Rap !
Yeah... Bravo Bleuazur !!
Je ne pensais absolument pas que j'allais gagner ce défi. Et pourtant...
En tout, cas tous les textes étaient géniaux. Je comprends mal comment certains n'ont pas reçus de votes...
Bravo Bleue et Raps !
Bravo aussi aux autres participants. De chouettes textes, difficile de vous départager.
Ah je vois que le style horrifique ne lait pas. Bon.
Bravo à vous, vivement le prochain défi
Bleuazur a écrit:
Sinon chuis un peu triste pour ceux qui ont pas eu de vote.
Perso, je le prends pas mal, je fais ça surtout pour m'amuser
Bleuazur a écrit:
Sinon chuis un peu triste pour ceux qui ont pas eu de vote.
Tout à fait d'accord. Tout le monde méritait un vote
Bravo à Raps et Bleu!
Raps 2/2 tu t'en sors bien dis-donc^^
Ahahahah aucun vote pour moi xD
Bravo à vous deuuuuuux !
Bravo Bleu et Raps !
Faudrait que je pense à participer moi
Défi n°3: Mots imposés: Connaissez-vous la lettre C ?
Pour ce défi, nous ne vous imposerons pas un thème, un peu de changement ça fait du bien non ? Cette fois-ci, votre texte devra contenir obligatoirement une liste de mots imposés -commençant tous par la lettre C- . A part deux trois mots un peu tsouin-tsouin, les animatrices ont fait l'effort de choisir des mots qui pourront être facilement être intégrés dans n'importe quel texte.
(ah heu en fait non. Mais vous allez y arriver, j'en suis sûr. )
Liste des mots de la mort qui tue:
Carotte-Chlorophylle-Casier-Courbature-Corde-Cochon
Règles:
- Votre texte peut adopter n'importe quel style littéraire tant qu'il contient les mots imposés de la liste-
- Aucune image ne doit accompagner votre texte -
- Pas de limite en ce qui concerne la longueur de votre participation. Mais si votre texte est assez long, postez-le plutôt sous spoiler. De plus, si votre récit ne convient pas à tout public, mentionnez-le -
- Pas de délai. Sauf réservations, les votes seront lancés après 5 participations -
Participations:
Entre un paquet de bonbons à la chlorophylle
Et un stylo couleur carotte.
Après deux heures de sports,
Fatiguée et courbaturée de la corde à nœuds
Je retrouve ce petit cochon en verre.
Je souris et efface tous mes soucis
Nous voilà en compagnie de Carotte, de son vrai prénom Caroline. Elle marche tranquillement, cheveux aux vents, le long de la plage, avec son meilleur ami Rabiere. Ils se connaissent depuis la cour de la maternelle, et sont inséparables, on peut même dire qu’ils sont copains comme cochon. Tous deux viennent à l’instant de terminer un petit footing. Nous les retrouvons en pleine conversation.
Carotte – On n’aurait pas dû autant courir! J’en peux plus ! Je vais avoir des courbatures pas possibles demain !
Rabiere – Mais si, pense au corps de rêve que tu pourras exhiber sur cette même plage cet été !
Carotte – Mouhais peut-être… En attendant, t’as pas un chewing-gum à la Chlorophylle ?
Rabiere – Non désolé, j’en ai qu’au menthol, mais je dois en avoir d’autres dans mon casier au gymnase…
Carotte – Non mais allo quoi ! T’as des chewing-gums et ils sont pas à la Chlorophylle ? C'est comme si je te dis t'es fille et t'as pas de cheveux! Non mais allo quoi !
Rabiere, riant – Oui oh ça va, tu vas pas te pendre pour ça quand même ?
Carotte- Bah si justement, va me chercher une corde ! Ah moins que ce ne soit toi que je mette au bout !
Nos deux amis rirent ensemble et continuèrent leur balade, tout en observant le soleil se coucher…
Votre curiosité est-t-elle assouvie ?...
J'avais des courbatures un peu partout et le souvenir de ce cadavre embroché avait hanté mon sommeil. J'entendais encore les crépitements de sa peau suintante et l'odeur de sa chair morte, grillant au-dessus d'un cercueil de braises, me restait dans les narines. De combien de pastilles à la chlorophylle allais-je encore devoir me gaver pour qu'elle me quittât ?
Je me sentais d'autant plus mal que je n'avais pas pu empêcher les larmes de jaillir à flots de mes yeux torturés par la vision de ce petit cochon autour duquel les autres convives festoyaient. Ce macabre spectacle, aussi terriblement banal qu'il fût, me violentait littéralement et bien que je me tinsse à l'écart, cela n'échappa guère aux personnes à mes alentours.
La maîtresse de maison, qui célébrait ainsi son déménagement pour lequel nous avions tous prêté nos bras, se hâta alors vers moi. Non sans quelques curieux, qui ne m'étaient point familiers, sur ses talons. Peu m'importa leurs regards avides de ma douleur et leurs oreilles frémissantes de s'en délecter. Je me mis à délivrer ce mal qui me rongeait en cet instant, bien que je n'ignorasse pas les pieux auxquels j'exposais mon cœur ce faisant.
Car être végan par amour des animaux et dire ouvertement souffrir de concert avec eux, c'est bien souvent au moins aussi mal perçu qu'un terroriste avec un casier judiciaire de dix kilos, dans cette société et le regard de ses gens.
Ce qui, une fois de plus, s'avéra. Ils me traînèrent sur la claie jusqu'au bûcher auquel ils me condamnaient pour empathie dérangeante d'abord, différence inacceptable ensuite et pertinence inébranlable enfin. Tandis que nul ne manquait de me vilipender tour-à-tour, mon cerveau me rappela, une fois de plus encore, combien il vaut mieux être seul(e) tout(e) seul(e) que seul(e) parmi les autres.
Alors, après que l'un d'eux eût tenté de m'asséner le coup ultime du cri de la carotte, je ne savais même plus ce qui m'était le plus insupportable : Entendre tant de bêtise, mauvaise foi, intolérance et déni ? M'astreindre à ne pas lâcher le fauve en moi, ne pas hurler ma rage, ne pas tout casser y compris quelques-unes de ces margoulettes aux cervelles mal irriguées ? Les regarder se repaître de cet animal avec tous les ravages collatéraux que cela impliquait en mon sein ?
Une chose était certaine. Je n'allais pas me maintenir là, prisonnière d'aussi indigeste compagnie, au nom d'une nauséabonde bienséance à sens unique. Aussi, l'annonçai-je en ces termes avant de m'en retourner dans ma tanière, sans autre mot dire. Mais non sans maudire.
Dès lors, un sentiment de désespérance si vertigineux m'habita que mes mains se mirent à chercher quelque-chose... Pour s'y agripper ?
Peut-être une corde . Pour y lâcher prise...
Adage mensonger ; La nuit ne me porta pas conseil.
Ce matin-là, me réveiller fut pénible.
-Je m'appelle Tu."
Le capitaine Grims redressa pensivement son couvre-chef. Cette jeune fille aux cheveux couleur carotte qu'ils avaient repêchée en pleine mer était décidemment bien étrange. Elle n'avait délivré aucune information, précisé aucune donnée. Son arrivée en haute mer, trempée et mince comme un fil de fer, avait mis un beau grabuge au sein du bateau. "Pas de femme à bord capitaine, non non ! Vous savez ce qu'on dit..." Oui il le savait. Il savait aussi qu'il n'allait pas laisser une pauvre gamine crever pour une stupide superstition.
Plein de courbatures , il haussa les épaules pensivement. Elle avait à manger et à boire. Elle avait un endroit où dormir. Elle arriverait au Havre très bientôt. C'était une question de semaine. Il jeta un dernier regard vers la jeune fille. Son air farouche avait tout d'une bête fauve.
Lançant quelques directives à ses hommes, le capitaine Grims les aida à tirer les cordes
Il en restait quelques unes, sur le bateau à vapeur, et le capitaine tenait à ce qu'on hisse le pavillon anglais. En pensant à sa patrie, Grims eut les larmes aux yeux. Combien de temps cela faisait-il ? Deux ans ? Cinq ? Dix ? Depuis combien de temps ne mettait-il plus le pied à terre ?
"- Cochon !!!! Dégage espèce de..."
Le capitaine fit volte-face. La rouquine s'était jeté sur un marin, le grand Jo. Il fronça les sourcils. Qu'est ce qui pouvait pousser cette adolescente à se battre avec un membre de l'équipage ? Il esquissa une moue désappointée. Elle avait le dessus.
Il se précipita aussitôt pour mettre fin à cette bataille. Est-ce qu'une bataille entre une rescapée et un matelot pouvait alourdir son casier . Oh et puis zut. Il s'en fichait pas mal. Il était en mer, et la mer n'amende personne, n'est-ce pas ?
Tout en réfléchissant, il avait réussi à immobiliser l'enragée. Elle fit un sourire moqueur.
"-Viens dans ma cabine, toi. On va s'expliquer, jeta Grims du bout des lèvres.
-Avec joie capitaine."
Furieux, il l'entraîna dans sa cabine. Elle se laissa tomber sur la première chaise qu'elle vit et planta son regard noisette dans celui de Grims.
"- Chlorophylle , lâcha-t-elle subitement. "
Grims éclata de rire. Pas de son rire distingué et pincé. Non, il rit d'un rire tonitruant, de bon coeur. Ainsi c'était elle qui portait le mot de passe ! Tout cela prenait son sens. Et dire qu'il soupçonnait le petit cuisinier...
Grims se retourna et donna les ordres nécessaires pour qu'on change de cap. Il avait des affaire à régler.
-Dis, Pommière... t'aurais vu ma gomme à la Chlorophylle? Je l'ai cherché partout, mais pas moyen de la trouver...
-L'ai pas vu, pouffai-je en délaçant la corde de mes Converses.
Chers lecteurs, je dois vous préciser qu''emprunter'' quelques bricoles par-ci par-là à cette chère Orangeraie m'était familier. Bien que cette dernière n'était pas dupe, elle se prêtait au jeu, à son plus grand
-T'es sûre... Oh, regarde, c'est Poil de Carotte! s'écria-t-elle -entre nous, Gertrude n'était pas la fille la plus subtile au monde- en pointant le principal intéressé.
Je n'ai rien répondu: étant trop gentille, mon filtre personnel se bloquait dès qu'une méchanceté sortait de ma bouche. Certes, il y avait des jours ou ledit appareil était en panne, mais manifestement, aujourd'hui il fonctionnait -je n'avais même pas pu me lamenter sur la longueur du devoir d'histoire.
(Et puis, sachez que je préférais avoir un bloqueur de bêtises plutôt qu'un donneur de faux compliments!)
Mais elle était déjà passée à autre chose. C'est ce que j'appréciais chez elle: on pouvait lui avouer n'importe quoi, et exactement dix-huit virgule deux secondes plus tard elle reparlait de son amoureux ou flirt en date -aujourd'hui, un certain Célério.
-Dis... chuchota-t-elle en se penchant vers moi, est-ce que c'est vrai que toi et Bleuètiere vous êtes rendues copains comme cochons? Parce que tu sais, Bleuètiere, on est pas trop pote, elle et moi...
Durant son monologue, elle avait joué des sourcils -une de ses nombreuses manies du moment- et murmurait d'un air qui aurait pu être dramatique si elle avait pris quelques cours de théâtre. J'ai empilé tous mes livres pour le cours de mathématiques et j'ai finalement dit:
-Ora', arrête d'écouter tout ce que te dit Patatine. Tu sais bien qu'elle raconterai n'importe quoi pour avoir l'air intéressante! Bleuètiere, de toute façon, a toujours un nez dans un manuel! Elle n'a pas de vie, cette fille-là!
Oups. Panne du filtre. Je grognai quelques délicates injures à mon intention, refermai mon casier et écoutai ma meilleure pote raconter ces mésaventures sur son aventure au gym:
-... et dis-toi que le lendemain, j'avais une tonne de courbatures! Non mais ça alors, on ne m'avait JA-MAIS avertie! Tu crois que je devrais traîner l'entraîneur en cour?
(Je tiens à préciser que je n'ai rien contre les poils de carotte et les gens qui étudient et qui auront un bel avenir, mon but était d'imaginer une garce qui insulte tout le monde et son amie qui écoute religieusement ses propos.)
-Un U ?
-Oui.
-Ce qui fait Courba... courbature !
-Bravo !
-A moi. Tu veux un bonbon à la chlorophylle ? Cette couleur verte est fascinante n'est-ce-pas ?
-Non, merci Jade. Je ne les aime pas ceux-là.
La partie de pendu reprit. Parmi les mots à deviner, il y eu : Casier, Corde... que des mots commençant par la lettre C, ou presque !
-Bon, c'est pas tout mais je dois aller préparer mes carottes râpées moi ! Et le cochon.
-Tu ne peux pas acheter une pizza ? A force toujours faire la cuisine, tu va fatiguer maman... allez s'il te plait.
-Je n'ai pas acheté tout ça pour rien, pas de pizza ce midi Jade !
-Mais...
-Mais rien du tout, ce n'est pas toi qui décide.
Jade grogna, et partit dans sa chambre.
"Pas de pizza pour ce soir... malgré un pendu plus qu'ennuyeux... tout ça pour rien !" pensa t'-elle
Résultats:
Et c'est Rapsplestiltskin qui gagne ce défi avec 45% des voix !
Dernière édition par LadySquirrel le 2013-06-11, 21:47, édité 3 fois