[Clos] Raconte-moi une histoire...

Notifications
Tout nettoyer
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 

Il était une fois un roi et une reine qui n’avait pas d’enfant, pour leur plus grand malheur. Leur tristesse n’échappa pas à la bonne Fée Licité, qui ne put le supporter.
Un jour, elle se rendit au château, portant dans ses bras un petit paquet gigotant. Elle demanda audience au roi et à la reine. Ils connaissaient la réputation bienveillante de la fée. Aussi l’accueillirent-ils à bras ouverts.
La bonne fée leur tendit en silence son paquet. C’était un bébé, une petite fille adorable. Sa peau était toute rose et toute douce, ses cheveux soyeux et ses menottes parfaites. Seulement son visage était... inhabituel, rendant l’enfant unique et particulière. En un clin d’œil, les souverains tombèrent d’amour pour ce bébé hors du commun.
La fée leur expliqua que la petite princesse devrait porter en permanence un masque, qu’elle ne devait montrer son visage à quiconque, hormis ses parents, sous aucun prétexte. C’était à cette seule condition que la famille royale pourrait vivre dans le bonheur le plus complet. Le roi et la reine promirent et firent de l’enfant leur héritière.
Le temps passa. La petite fille devint une jeune femme intelligente, adorable en tout point, bien tournée et au verbe gracieux. Personne en dehors de ses parents n’avait jamais vu son visage masqué à toute heure du jour ou de la nuit.
La jeune fille était promise à un prince aux manières charmantes. Ils s’aimaient d’un amour pur et sincère. La veille du mariage, cependant, la curiosité rongeait à tel point le bel homme qu’il demanda à sa fiancée de lui dévoiler enfin son visage. D’abord réticente, elle obtempéra, par amour pour lui, malgré les nombreuses recommandations que ses parents avaient pu lui asséner durant toute sa vie. Elle ôta son masque.

Vous l'aurez compris, ce conte n'est pas terminé. A vous de l'achever et de l'illustrer comme vous le désirez. Vous avez carte blanche pour nous conter une belle histoire. Lâchez la bride de votre imagination et faites-nous rêver. Les participations seront publiées au fur et à mesure dans la Gazette. Les votes seront lancés dès que les dernières nouvelles seront publiés.

[Clos] Raconte-moi une histoire... Ragles10
- Finir le conte : longueur à votre convenance
- Illustrer avec les Sims : au maximum 3 images
- Largeur maximale : 640 px
- Retouches et contenu personnalisé autorisés
- Binômes autorisés
- Vous avez jusqu'au jeudi 16 Février, 19 h pour envoyer vos candidatures par MP à DjOuliia OU Isisaur

Dernière édition par Isisaur le 2012-03-24, 17:38, édité 3 fois

 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 

Ca, c'est à toi de voir : c'est ton conte. C'est toi qui le gère comme tu l'entends.

 
Chloé
Messages : 3222
Age : 24
 

D'accord ! Merci pour cette précision ! Smile

 
Avatar photo
Messages : 0
Age : 54
 

Il vous reste un peu moins d'une semaine, courage Wink

 
Missbirdie
Messages : 167
Age : 54
Localisation : Chez moi
 

Owii , il a l'air bien ce concours , peut etre que je vais y participer ...
(PS: EH OUAIS je suis de retour :p)

 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 
Il vous reste 5 jours !!
 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 
Vous avez jusqu'à demain pour nous faire parvenir votre conte. Dernière ligne droite !
 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 
Dernier jour. Vous avez jusqu'à 19h pour envoyer vos participations !
 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 
Vous ne pouvez désormais plus envoyer de participation. Vous découvrirez le premier conte dans votre prochaine gazette.
 
Marky
Messages : 6208
Age : 25
Localisation : Ravenclaw's dormitory.
 

Ah il y en aura 1 à chaque Gazette?

 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 

Selon la longueur : ce sont les journalistes qui verront.

 
Marky
Messages : 6208
Age : 25
Localisation : Ravenclaw's dormitory.
 

Okay, et il y a combien de participants?

 
Sucréomiel
Messages : 7792
Age : 30
Localisation : Imaginarium
 

J'espère que le nombre de participations a été à la hauteur de vos espérances !
Hâte de les découvrir dans la gazette !

 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 

@Marky a écrit:

Okay, et il y a combien de participants?

Ah ça, c'est une surprise (petit curieux, va ^^).

 
Marky
Messages : 6208
Age : 25
Localisation : Ravenclaw's dormitory.
 

Oui je m'en doutait lol^^.
Nan c'était pour avoir un temps d'estimation avant de pouvoir voter!
Merci des renseignement en tout cas!

 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 

Vous avez decouvert ces contes au fil des semaines dans votre Gazette favorite. Il est à présent temps de voter pour celui qui vous aurez préféré. Vous avez jusqu'au 25 Mars pour voter. Pour rappel, voici l'introduction, et les quatre textes.

Il était une fois un roi et une reine qui n’avait pas d’enfant, pour leur plus grand malheur. Leur tristesse n’échappa pas à la bonne Fée Licité, qui ne put le supporter.
Un jour, elle se rendit au château, portant dans ses bras un petit paquet gigotant. Elle demanda audience au roi et à la reine. Ils connaissaient la réputation bienveillante de la fée. Aussi l’accueillirent-ils à bras ouverts.
La bonne fée leur tendit en silence son paquet. C’était un bébé, une petite fille adorable. Sa peau était toute rose et toute douce, ses cheveux soyeux et ses menottes parfaites. Seulement son visage était... inhabituel, rendant l’enfant unique et particulière. En un clin d’œil, les souverains tombèrent d’amour pour ce bébé hors du commun.
La fée leur expliqua que la petite princesse devrait porter en permanence un masque, qu’elle ne devait montrer son visage à quiconque, hormis ses parents, sous aucun prétexte. C’était à cette seule condition que la famille royale pourrait vivre dans le bonheur le plus complet. Le roi et la reine promirent et firent de l’enfant leur héritière.
Le temps passa. La petite fille devint une jeune femme intelligente, adorable en tout point, bien tournée et au verbe gracieux. Personne en dehors de ses parents n’avait jamais vu son visage masqué à toute heure du jour ou de la nuit.
La jeune fille était promise à un prince aux manières charmantes. Ils s’aimaient d’un amour pur et sincère. La veille du mariage, cependant, la curiosité rongeait à tel point le bel homme qu’il demanda à sa fiancée de lui dévoiler enfin son visage. D’abord réticente, elle obtempéra, par amour pour lui, malgré les nombreuses recommandations que ses parents avaient pu lui asséner durant toute sa vie. Elle ôta son masque.

Les Participations

Texte 1

Spoiler :
La princesse laissa choir son masque et lorsqu'elle leva les yeux c'est son bien-aimé complètement immobile qui se tenait là, le regard dans la vague, sans vie. Elle compris bien vite que c'était elle qui avait paralysé son prince, une larme roulant sur sa joue, elle ramassa le masque et cacha à nouveau son doux et éclatant visage. C'était elle la cause de tout ce mal, la Fée l'avait bien prévenue pourtant mais l'impétuosité de la jeunesse l'avait emporté. Désespérée, la jolie jeune femme failli tout abandonner pour se coucher sur le carrelage froid de sa chambre, ce qui aurait le mérite d'éteindre sa souffrance.
Soudain, une vague de colère déferla dans ce corps frêle, elle courra rejoindre ses parents : au fur et à mesure de son récit saccadé par les larmes, on pu voir leur visage s'allonger. Sitôt qu'elle eu finit de parler, la princesse prit ses parents par la main, les poussa dans le carrosse et intima au cocher de les conduire au plus vite chez la Fée Licitée. Aucun regard ne fut échangé pendant le voyage, chacun gardait le silence, se laissant porter par les chaos de la route.
Après d'interminables minutes, nos trois voyageurs du dimanche étaient devant la porte de la Fée Licitée. Ils eurent beau taper à la porte, aux fenêtres, appeler la Fée dans les alentours, personne ne leur répondi. Ils allèrent même jusqu'à demander des nouvelles de la Fée dans le village voisin, c'est ainsi qu'ils apprirent que la Fée était partie sous d'autres cieux il y a quelques jours et que personne ne savait où elle était ni quand elle serait de retour dans le pays. Ce fut trois âmes en peine qui firent le voyage retour dans un silence lourd et pesant.Le couple royal, désolé pour leur enfant se senti profondément navré pour la chair de leur chair, ils furent néanmoins soulagé de quitter cette atmosphère étouffante pour gagner leurs appartements. Ils laissèrent leur fille à sa triste solitude comme elle l'avait demandé. Ne voulant pas faire face à son prince, elle erra dans les jardins du château à la recherche d'une solution miracle qui semblait ne pas venir. Elle remarqua qu'il ressemblait de plus en plus à ses propriétaires : les parterres paraissaient abandonnés, les buissons mal taillés et le saule pleureur n'avait jamais été mieux à sa place.
La princesse était tellement perdue dans ses songes qu'elle ne remarqua pas qu'une petite femme, assez âgée s'était assise à ses côtés. Elles se dévisagèrent et ce fut la vieille femme au dos courbé par les années, qui brisa le silence : « Noble dame, voulez-vous connaître le récit de votre naissance ? »
Interdite, la « noble dame » opina du chef et s'apprêta à écouter le récit qui changerait sa vie.

[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Conte110
La sorcière se jouant de la princesse.

« Fort bien ma douce amie, je vais donc vous conter cette histoire, sans omettre le moindre détail, car c'est un récit qui mérite honnêteté et précision. Tout ceci commença avant même que vos parents ne soient mariés, le roi était alors un jeune prince promis au trône depuis son plus jeune âge et il était en quête d'une belle reine. Il y avait dans le royaume, une jeune femme très belle aux pouvoirs aussi redoutés qu'enviés, malheureusement, son âme était aussi noire que sa beauté était pure.
Elle était assoiffée de pouvoir et s'il y avait bien une personne qui lui permettrait de parvenir à ses fins c'était ce jeune prince en mal d'épouse. La sorcière organisa une rencontre, que le jeune homme pensa fortuite. A cette occasion, il succomba au charme de la sorcière et lui proposa de séjourner au palais pendant quelques jours. Durant cette période, l'horrible femme prémédita le meurtre de celui qu'elle espérait voir devenir son mari.
La Fée Licitée qui veillait sur la destinée de son protégé d'alors, compris quelles étaient les intentions de cette femme étrangement belle. Pour le salut du royaume, elle chassa la sorcière du royaume, effaça tout souvenir de la malfaisante de la mémoire du futur souverain et lui présenta sa véritable âme-soeur. Pour punir la maléfique, elle lui enleva jeunesse et beauté, si bien qu'elle devint une vielle femme au dos courbé.
Bien vite le solstice d'hiver arriva et comme chaque année les feux de Beltane avaient lieux et pour symboliser l'union sacrée de l'homme et de la femme, elle passa la nuit dans les bras d'un magicien qu'elle ne connaissait pas. De cette union, naquit une petite fille belle comme le jour. Notre bonne Fée, sachant que le nouveau roi et sa reine n'arrivait pas à concevoir, décida de leur faire don de ce qu'elle avait de plus chère : sa propre fille nouvellement née.
La sorcière désireuse d'une vengeance, lança une malédiction contre l'enfant : elle réussi à marquer le bébé à vie en lui donnant un visage d'or qui pétrifierait quiconque le verrait mis à part les souverains, la Fée et sa détestable personne. Le couple de souverain désespérant d'avoir un enfant reçu avec grand plaisir la Fée qui leur confia la future princesse et qui promirent qu'elle porterait son masque en toute circonstance.
La sorcière, toujours en quête de vengeance et de pouvoir, pris son mal en patience et attendit. Elle attendit que la princesse grandisse et qu'elle cède à la tentation comme la faible jeune femme qu'elle était. Et lorsqu'elle entendit enfin la nouvelle du prince pétrifié, elle sut que l'héritière du trône était celle qui lui rendrait jeunesse et beauté, les instruments de son pouvoir.
Tu l'as compris mon enfant, je fus autrefois cette jeune et belle femme et j'ai le pouvoir de te rendre ton prince. »

La princesse restait interdite, elle ne pensa pas qu'elle était une enfant des Fées, que cette femme était le mal personnifié, non ses premières paroles furent : « Il me faut un remède pour mon prince, je vous en prie, je ferais n'importe quoi pour le voir me sourire à nouveau... », puis elle étouffa un sanglot.
La sorcière qui avait tout planifié lui annonça : « Ma belle enfant, je vais te laisser le choix : je peux te permettre de vivre à jamais sans ton masque ou bien je peux rendre la vie à ton aimé. Bien entendu, tout à un prix, il te faudra donc réciter la formule qui me rendra ma jeunesse. A toi de voir... » La pauvre enfant n'hésita pas une seule seconde, elle garderait son masque, réciterait n'importe quelle incantation pourvu que l'amour de sa vie soit réanimé. La sorcière approuva son choix avec un grand sourire.
Toutes deux rentrèrent alors dans le palais elle la vieille femme se posta devant le prince, la jeune fille en retrait. Elle fit d'obscures mouvement avec ses bras, murmura quelques mots d'une langue oubliée et le prince s'anima de nouveau. Les amoureux se retrouvèrent dans les bras l'un de l'autre, heureux comme jamais, mais la sorcière n'en avait pas fini avec eux. Elle chuchota à la jeune princesse la marche à suivre et cette dernière s'exécuta. Ainsi le prince était entouré de deux jeunes femmes resplendissantes ; le sang des Fées ayant donné la magie nécessaire à la princesse.
La sorcière ne s'éternisa pas et parti dans un nuage de fumée, certainement pour songer à un futur complot pour prendre le pouvoir.

[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Conte2
Après avoir rendu la vie au Prince, la sorcière s'en va dans un nuage de fumée.

Mais le jeune couple ne s'en soucia guère et reprit le court de leur vie : ils se marièrent le lendemain. Le mariage fut à la hauteur de leur amour : doux, fleuri, joyeux, romantique, mais la jeune mariée garda son visage masqué pendant toute la cérémonie.
Au coeur de la nuit, la Fée vint les trouver et leur avoua que la sorcière n'abandonnerait jamais sa quête de pouvoir et qu'il faudrait donc la poursuivre. Elle ajouta que seule la mort de cette femme pourrait mettre un terme à la malédiction qui frappait la princesse depuis sa naissance. Pendant ses confessions la Fée n'osa regarder la princesse et s'enfuit sitôt qu'elle eu finit de parler.
La nuit de noce passée, le prince refusa d'attendre plus longtemps et parti en chasse de la sorcière.
Pendant de longues années, la princesse attendit. De cette nuit de noce, naquit un fils qui faisait la joie et la fierté de sa mère. La princesse devenue reine refusa de se remarier, elle avait une confiance absolue en son instinct et son coeur savait que son roi était vivant.
Puis, après dix longues années, le prince revint victorieux, la tête de la sorcière à la main il la jeta au feu, embrassa son fils pendant de longues minutes, puis alla retrouver la reine de son cœur.
Il lui retira son masque, elle tenta de parler, de l'arrêter, mais il insista : enfin son visage était sien. Pour la première fois de sa vie, il put admirer la visage de sa magnifique épouse qui n'avait pas prise une seule ride.
Trois jours plus tard, ils donnèrent un grand bal pour fêter l'évènement : la Fée fut invitée et remerciée, la princesse et elle purent enfin s'étreindre.

[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Conte3
Le couple royal ouvre le bal.

Enfin, pour ouvrir le bal et la paisible suite de leur existence, le couple royal pu danser joue contre joue : tout le monde pu alors voir la force d'un véritable amour.

Texte 2

Spoiler :
[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Maskpr11

Il surgit tout-à-coup une épaisse fumée qui déroba aux regards du Prince l’objet de son amour, et lorsqu’elle se dissipa, la Princesse avait disparu. Le Prince éperdu chercha vainement sa Princesse, et se lamenta enfin : « Hélas ! de quel bizarre sort dois-je sentir la rude atteinte ? Si près de couronner mes vœux, je dois perdre ce que j’aime ? Sort barbare, hélas ! Vous m’ôtez le seul bien qui ait pu combler mes souhaits, et votre puissance magique me fait songer que j’ai perdu mon adorable Princesse pour jamais. Que t’importait-il, o Ciel ! de savoir ma Princesse sans ce masque fatal ? C’est à moi seul qu’elle était due, et c’est moi seul qui devais la contempler. Eh bien, désormais sans amour, ne cherchant plus à connaître ma Princesse, je ne cherche plus que la mort ».

Le Prince n’eut toutefois pas le temps d’appliquer son sanglant dessein, car une troupe de lutins, de créatures magiques et de farfadets le vint bien vite environner et lui ôta son épée des mains. Etonné de ce prodige, le Prince vit alors, sur un char tiré par des cygnes, la Fée Licité qui s’avançait vers lui, et qui lui recommandait de calmer ses déplaisirs en dissipant ses alarmes, car, disait la Fée Licité, il n’y a rien qui ne soit voulu par le Ciel pour achever le bonheur du Prince. « Je vois votre étonnement, Seigneur, et je vais encore vous éclaircir : sachez que ce masque est de ma facture, et qu’il était fait pour que vous l’ôtassiez. La Princesse n’avait point de visage, et c’est à vous qu’il incombe désormais de lui forger de nouveaux traits. Ecoutez les raisons d’une décision qui a lieu de vous surprendre : voulant combler les souhaits du Roi et de la Reine, j’eus peur que cette enfant ne soit un objet de trop vif de la tendresse ses parents, et je voulus donc leur signifier qu’ils la devraient perdre un jour, car l’Amour devait la leur arracher. Voilà pourquoi ils recommandèrent incessamment à la Princesse de ne point enlever son masque. Mais comme l’Amour vainc toujours les plus fortes résolutions, vous devez donc mériter le choix de ses parents et offrir un vrai visage à votre Princesse. Voici comment vous devez procéder : le masque qui lui donnera une figure humaine sera transparent. La matière exigée est rare, et on ne la trouve que chez certaines Fées, qui ne vous la donneront jamais sans avoir sondé le fond de votre âme. Mais ne craignez rien, ces Fée sont mes amies, et je vous vais indiquer où les trouver. Allez d’abord vers les Montagnes des Pics Sous, où vous trouverez la Fée Blesse, et redescendez ensuite par la profonde Vallée du ru Gissant : la Fée Rarie vous y attendra. Adieu, Prince, que votre quête serve votre noble amour le mieux du monde.

La Fée Licité remonta dans le Ciel sous le chant mélodieux de ses cygnes, sa troupe se dissipa en un instant, et le Prince demeuré seul affermit son courage au nom de son amour. Il prit donc la direction de ces Montagnes dont la Fée avait parlé. Le voyage que le Prince entreprit n’était pas d’une extrême facilité, mais enfin, au bout de deux jours de marche vers le Palais de la Fée Blesse, il entra enfin dans son Royaume. Nul n’avait jamais vu la Fée Blesse, parce qu’elle vivait quasi cachée dans son Palais, et les légendes que le Prince connaissait n’avaient jamais parlé de ce Palais que comme un endroit périlleux et funeste. Il fallut donc qu’il se préparât à affronter mille dangers.

Dans l’instant qu’il entrait dans le Palais, une divine harmonie se fit entendre et d’un nuage doré descendit une créature environnée par un groupe de lutins jouant de divers instruments. D’une voix aérienne, elle intima au Prince de ne pas perdre courage : « Prince qu’un amour pur anime, entrez sans trembler dans ce Palais qui doit vous mener à la gloire ; pour achever votre entreprise, recevez de mes mains ce double bracelet d’or. Dans le moment propice, ne manquez point d’en faire bon usage, ou vous serez perdu ». Devant que le Prince eût le temps de remercier cette divinité bienfaisante, les concerts agréables des lutins reprirent, pour accompagner la disparition de la créature. Il considéra donc le présent qu’elle vint de lui faire et ne trouva pas déplaisant l’ornement qui lui avait été remis, et il songea, sinon à le garder, du moins à l’offrir à sa bien-aimée quand il l’allait revoir. Le Prince entra dans ce Palais. Comme il s’y attendait, l’intérieur était un vaste labyrinthe inextricable ; le Prince était avisé et savait qu’il fallait toujours suivre le même mur pour espérer triompher des artifices de ces lieux. Tranquille dans son parcours, il rencontra une petite créature à la mine avenante qui, après s’être respectueusement inclinée, exigea que le Prince lui donne son bracelet. « Hélas, lui dit le Prince, il vient d’une divinité secourable, et je ne le dois utiliser qu’au moment opportun : comment une créature comme vous pourrait en faire un usage utile ? » La créature insista d’une manière assez marquée, mais le dépit que le Prince nota dans son expression le poussa à quelque largesse : « eh bien, charmante créature, ne soyez point tant affligée du refus que je vous fais. Ne sachant quand bien utiliser ce bijou, je consens à vous en donner la moitié : on voit assez bien que la partie en or blanc se détache aisément de la partie dorée, et c’est ce que je vous puis donner pour vous satisfaire ». Heureuse de ce revirement, la créature se para du bracelet. Avec un geste sûr, elle fit faire au bijou un quart de tour et, en un instant, les murs du labyrinthe s’abattirent, laissant la place à un jardin agréable. « Voyez, lui dit la créature, où conduisent les marques d’une âme noble : vous acceptez de vous défaire de vos biens pour les faibles, et votre générosité n’égale que votre courage. Marchez dans cette allée de rosiers, vous trouverez au bout ma maîtresse. Adieu, Prince ». Le Prince suivit avec transport les indications de la créature, et quand il eut franchi l’allée de rosiers, la même voix aérienne retentit à nouveau : « Venez, Prince, approchez sans crainte. Je suis la Fée Blesse, et vous avez triomphé du charme de mon Palais : je vous suis désormais une puissance favorable. » Il se forma un trône magnifique, sous un riche baldaquin soutenu par des statues d’or. La Fée Blesse apparut assise sur ce trône, environnée de sa cour et de ses mêmes lutins aux instruments, qui recommencèrent une douce mélodie. « Grande Divinité, lui dit le Prince, je viens chercher de quoi permettre à mon amour de combler ses vœux. La Fée Licité m’a dit que vous détenez une partie du masque qui doit redonner un visage à l’objet de ma flamme ; je vous demande, Grande Divinité, de me le remettre au nom de la passion qui me presse, si vous m’en trouvez digne ».

A ces mots, la Fée Blesse s’approcha du Prince et lui dit : « Prince, tout concourt à couronner vos feux : vous m’avez assez fait connaître que l’Amour était pour vous lié au partage, et vous vous êtes défait de vos trésors dans le temps qu’on vous les demandait. C’était là la seule épreuve que vous deviez passer : beaucoup auraient gardé le riche don que je vous avais présenté, par vanité et par concupiscence, qui sont deux passions que les amours doivent fuir. Prenez enfin de ma main la partie du masque qui formera le front, vous rappelant combien l’amour est un produit de la sagesse ; allez, Prince, et ne tardez point. »

Le Prince reçut dans un écrin orné de fleurs une pièce très scintillante et plus pure encore que le cristal et qui semblait un miroir tant elle était polie. Il adressa ses marques d’obligeance à la Fée Blesse et prit la route de la Vallée en contrebas.

Le voyage fut moins long et moins rude, car il semblait que les éléments concourraient à hâter sa course : il naissait des fleurs sous ses pas, les rochers s’écartaient ou surgissaient au moment propice quand il devait franchir des cours d’eau. Il ne doutait pas un seul instant que la Fée Licité, touchée par sa noblesse, forçait la Nature de lui être favorable. Enfin, il arriva devant le château de la Fée Rarie, qui, puisqu’il se trouvait dans la plaine, étalait un grand jardin ouvert sur l’infini, et il fallait bien croire qu’il s’agissait d’un enchantement pour qu’il règne dans le paysage à perte de vue ; en considérant ce lieu très magnifique, le Prince put connaître que la Fée Rarie avait quelque inclination pour les choses équestres, parce que les statues qui ornaient le Parc renvoyaient toutes à de vieilles légendes où il était question de chevaux et de cavaliers parfaits. Toujours charmé par un séjour si agréable, il arriva néanmoins devant le Palais de la Fée, qui, comme un fait exprès, l’attendait sur les marches de sa maison avec toute sa Cour disposée autour d’elle, en une sorte de composition très agréable et très harmonieuse, car sa Cour de centaures et de divinités équestres était la plus riche et la plus noble du pays.

« Sage et divine Fée, lui dit le Prince, je viens pour servir un amour plus pur encore que le cristal du masque que vous retenez. Vous n’ignorez point que la Fée Licité m’envoie chercher un bien qu’elle a dû elle-même remettre en vos mains. Ce dépôt m’est dû plus qu’à tout autre, et selon votre plaisir, je m’engage à le remporter en jouant de mon mérite et de mon amour. »

« Prince valeureux, répondit la Fée, votre empressement n’égale que votre brûlante passion, mais dans l’impatience qui vous guide, il faut souffrir l’épreuve que je vous dois faire passer. Ne craignez rien, Prince, car je sais sûrement que vous triompherez assez facilement de cette adversité. »

La Fée demanda au Prince de la suivre, car, par-delà le vestibule de son château se trouvait un champ de course propre à la Cour de la Fée Rarie et où seules les personnes d’un très haut rang était admises et où courraient les plus nobles coursiers. « Voyez, Prince, dit la Fée Rarie, ce que votre amour vous ordonne : il est dans mes écuries un cheval que m’a offert la Fée Passa et qui vient des plaines sauvages où elle a établi sa Cour. Ce cheval quoique fort beau possède un caractère rebelle, qu’aucune des plus parfaites personnes n’a jamais dompté. Si votre amour vous pousse à quelques choses extraordinaires, vous devriez aisément emporter la victoire. »

« Eh comment, Divine Fée ? Ne deviez-vous point me favoriser ? Que me sert de remporter un prix adorable si je dois laisser la vie en l’emportant ? Quelle cruauté dans vos bontés vous porte à m’exposer à des périls affreux ? Eh bien, je périrai si le destin l’ordonne, préférant mieux mourir digne d’être aimé que de vivre honteusement sans mériter mon feu. »

A ces mots, on apporta le cheval à dompter, qui ruait avec beaucoup de violence. Mais, dès que le Prince l’approcha et pris ses rennes, le coursier semblait retrouver un calme surprenant, si surprenant qu’il laissa le Prince le monter. Mais cette faveur se devait payer d’une frayeur, car, sitôt en selle, le cheval devint comme furieux et rua de plus belle, manquant de renverser le Prince intrépide. Dans cette horreur extrême, le Prince eût toutefois le temps de dire : « Hé quoi ! quelle surprise ! dois-tu me vouloir tant de mal pour permettre ma disgrâce ! Cesse en ce moment tes mouvements furieux, car je veux seulement prouver que je mérite ma Princesse, et je te rendrai ta liberté si tu daignes me laisse la vie sauve ; vois comme ma douceur envers toi traduit la douceur de mon cœur : je ne te blesse point pour que tu rues, et je ne tire ta bride que pour me garantir de ton emportement. Epargne un amour si tendre, et tu pourras, lorsque je m’engagerai dans des fers charmants, goûter à ton tour les joies de la liberté. C’est un amant au désespoir qui l’ordonne, non un geôlier. » Il ne fallait point douter que le cheval fût une divinité, car, touché d’un si noble amour, il cessa sur-le-champ ses violents transports et mena lui-même le Prince vers les gradins où avaient pris place la Fée Rarie et sa Cour.

[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Prince11

« Eh bien, Prince, quel prodige nouveau ! En si peu de temps, pouviez-vous vaincre une bête sauvage ? Qui vous fut si secourable ? » s’étonna la Fée. Le Prince répondit qu’il n’avait eut qu’à prouver son amour et le respect qui était dû aux êtres vivants, pour que le cheval soit dans de meilleures dispositions. La Fée promit donc que le Prince allait recevoir le coffret qui contenait la partie du masque de sa maîtresse. « Divine Fée, reprit le Prince, le seul prix que je voudrais, serait de briser la chaîne du cheval que j’ai dompté : c’est ce que j’ai promis, et c’était le prix de ma sauvegarde, car on ne saurait respecter ceux à qui nous avons affaire en se plaçant au-dessus d’eux : si ce cheval devait vivre dans les plaines dont il vient, qu’il y retourne expressément ; la Fée Passa souffrira ce refus, plutôt que de considérer ses sujets dans l’esclavage. »

« Noble Prince, la justesse de votre discours force l’admiration, et vous recevrez quand même le prix qui vous est dû tout en emportant l’assurance de la liberté de votre nouveau compagnon. Si celui-ci vous veut d’ailleurs suivre, je consens même à vous l’offrir. Prenez donc cette partie du masque, qui va couvrir le nez et la bouche de votre promise, vous signifiant que l’amour ne doit jamais se départir de discours respectueux et d’une entente parfaite. Allez, Prince, et montrez à l’univers combien votre amour mérite une gloire immortelle. »

Le retour vers le château du Roi et de la Reine fut plus rapide que jamais, parce que le cheval avait naturellement accepté de servir le Prince et son amour, Mais une fois arrivé à destination, il s’aperçut d’une cruelle déconvenue : le masque n’avait que deux parties et il en manquait donc une troisième et dernière, qui devait couvrir les yeux. La Fée Licité n’avait pourtant jamais parlé d’une troisième fée, et il demeura dans une cruelle incertitude, quand la Cour de cette Fée parut à nouveau dans l’agitation qu’on lui connaît désormais.

« Eh bien, vous touchez au but, Prince amoureux ; mais vous voyez vous-même que votre masque est incomplet. Voici l’épreuve la plus difficile de toutes : il vous faut obtenir du Roi et de la Reine l’ultime partie, qui sont si réticents à la donner que le Roi même a fait monter cette pièce de cristal sur sa couronne, indiquant qu’il cèdera son trône au plus parfait amant, devant déparer sa couronne de son principal ornement. Allez, Prince, prenez courage, et faites triompher l’amour. »

Affermi par ce discours et sûr de la pureté de son amour, le Prince alla trouver le couple royal, qui l’attendait fatalement. « Monarque magnifique, et vous, Reine adorable, je viens à vos pieds réclamer l’objet de mon amour : jugez de mon mérite comme de mon audace, qui doivent vous arracher votre bien le plus précieux. Il n’est rien qui ne se puisse défendre de l’amour, et l’amour doit tout surmonter. »

« Le destin est contraire à ce que vous souhaitez, et votre valeur n’a point tant d’éclat que la couronne que vous nous voulez ôter : notre fille est le seul ornement de notre royaume, comme le bien le plus précieux que nous possédons. Nous sommes contraints de vous refuser cette largesse, puisque vous avez enfreint les règles que nous avions édictées. »

« Hélas, Roi inflexible, Nous étions prêts d’achever un hymen voulu par le Ciel et auquel vous consentîtes, laissez-vous toucher à ma douleur extrême, rendez-moi cette rare beauté, car le jour m’est odieux sans elle. Vous ne la perdrez point, parce qu’elle fera assez connaître par sa beauté et sa sagesse la grandeur de ses augustes parents : c’est revivre en elle que de me la céder. »

La Reine commença de se laisser toucher par ces tendres regrets, et fut tout acquise à la cause du Prince lorsque celui-ci dit au Roi : « Pouvez-vous concevoir qu’un amant ne sache rien de l’objet qu’il aime ? Si nous avions levé ce masque, c’était pour parfaire notre amour, ne pouvant souffrir une part d’ombre entre nous. Est-ce si punissable ? Souvenez-vous, Seigneur, lorsque vous avez obtenu la main de votre aimable Reine, Souvenez-vous que le dieu de l’amour a choisi le plus doux de ses traits pour le faire entrer dans les yeux de votre épouse incomparable, dont le coup sut percer justement votre impénétrable cœur. C’est par ce coup heureux dont votre cœur est blessé, par ces yeux adorables dont il est parti, que je viens à pieds, fidèle, vous conjurer de soulager les peines que j’endure. Vous vous laissâtes consumer d’une si belle ardeur, et vous voulez me ravir ce qui m’a su charmer ; non, c’est une rigueur extrême de condamner mon cœur à ne jamais aimer ».

« Comment, Prince, vous passez mes rigueurs les plus terribles, et je me laisse trop toucher par votre discours. Le charme que vous étalez est plus fort que la raison de l’Etat. Prenez donc ma fille avec ma couronne, elle vaut assez la grandeur que vous nous exposez ; prenez donc cette pièce qui doit recouvrir les yeux de notre fille, car les yeux étant les fenêtres de l’âme, de beaux yeux amoureux vous assureront un plaisir infini ».

Lorsque le Roi déposa sa couronne de laquelle il tira la dernière pièce du masque, le nuage doré de la Fée Licité apparût, sur lequel se trouvait la Princesse voilée d’une étoffe précieuse. « Prince, assemblez ce masque et montrez-nous le visage de votre bien-aimée ». Alors, le Prince posa le masque sur le visage de la Princesse et s’aperçut que l’objet scintillant ne reflétait point son visage, mais qu’il lui offrait un visage féminin et agréable, celui auquel il avait toujours pensé quand la Princesse portait son masque. Le visage de la Princesse prit instantanément les traits désirés par le Prince, et sa beauté fut plus radieuse que jamais. Les Cours des deux autres Fées se joignirent dans l’instant à cette réjouissance pour former une fête magnifique.

[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Final111

Dans ce moment de plaisir, la Fée Licité assura au Prince que ce visage demeurait toujours ainsi, et que l’aventure qu’il a vécue pour l’obtenir doit désormais lui faire savoir qu’il n’est rien en amour qu’on doit méconnaître chez l’être aimé, et que cette quête doit lui permettre de vivre dans un parfait bonheur.

Moralité en vers :

Quand on forme, animé par un trop doux penchant
L’entreprise la plus galante,
Il n’est rien qui se ne ressente
D’un amour si touchant.
Mais faudra-t-il toujours obliger le mérite
D’être pour un amant plus puissant que l’Amour ?
Que lui sert-il enfin de prendre un long détour
Pour trouver des douceurs au tourment qui l’agite ?
L'amant le plus fidèle et le plus amoureux
Trouvera tout possible au succès de ses feux.

Autre moralité :

Amants qui n’éprouvez que de trop douces peines,
Prenez soin de sonder l’objet de vos amours :
Amants c’est à ce prix que vos aimables chaînes
Pourront durer toujours.

Texte 3

Spoiler :

Texte 4

Spoiler :
Elle ôta son masque sans savoir que son cousin, qui voulait à tout prix obtenir le trône, espionnait les deux promis dans un buisson, non loin de la fontaine où ils se trouvaient …

[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Masque10

Après avoir enlevé son masque, son bien aimé, Tristan, ne put se retenir d’hurler devant la monstruosité de son visage.
« Ha ! Mais qui vous a donc torturée ainsi ?
- Mais voyons, je suis née en ce monde avec ce visage ! S’il vous plait, ne me regardez pas avec autant de dégout ! Je suis toujours la même et vous m’aimez pour ce que je suis ! affirma-t-elle, au bord des larmes.
- Comment pourrais-je vous aimer ? hurla-t-il, d’un ton agressif. Vous êtes un monstre ! Ne vous approchez plus jamais de moi, ou je vous tranche la gorge sans hésiter !
- Non ! Ne faites pas ça ! Ne….
- Taisez-vous ! Un pas de plus dans ma direction et je vous tue ! »
Effrayée et affolée, la jeune fille courut jusqu’au château et laissa tomber son masque sur le pavé du jardin.
(10 minutes plus tard, dans la salle royale, au château)
« Mère ! Père ! cria la jeune femme en détresse. Aidez-moi, je vous en conjure !
- Juliette ? Pourquoi avez-vous donc ôté votre masque ! Vous savez très bien que cet acte est formellement interdit ! Tonna son père Harold.
- Non, père ! Ne me rejetez pas comme Tristan ! Il m’…
- Tristan vous a quittée ? Dire que j’avais placé toute ma confiance en lui et tous mes espoirs pour que la génération future gouverne aussi bien le royaume, comme ta mère et moi-même ! Rhaa ! Mieux vaut pour lui qu’il ne revienne pas de sitôt dans ce château ou je le pourfendrai !
- Voyons, Harold, cessez d’être aussi prétentieux et aidons notre pauvre enfant ! s’exclama la reine.
- Oui, veuillez m’excuser ma mie…dit-il, embarrassé.
- Bien, ma chérie, maintenant, racontez-moi ce qu’il s’est réellement passé. demanda la mère.»
Après leur avoir raconté le comportement de son fiancé, Juliette se sentit de plus en plus blessée et rejetée et voulut donc rester seule dans sa chambre, où elle put sangloter autant qu’elle le désirait.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pendant ce temps, le fourbe cousin alla voir son père pour lui dévoiler son plan machiavélique…
« Père ! Je crois avoir trouvé la meilleure façon pour que je puisse accéder au trône et pour que nous puissions acquérir la puissance et la richesse du royaume entier ! Siffla-t-il.»
En entendant ces mots, le père, très étonné, demanda à son fils :
« Alors, qu’attends-tu pour m’exposer ton malhonnête dessein ?!
- J’y viens. J’ai réussi à espionner Juliette en flagrant délit, si je puis dire.
- Comment ça ? Le questionna-t-il.
- Elle a enfin osé ôter son masque qui lui cachait le visage !
- Je suis abasourdi ! Alors, comment est-il ?
- Hideux. On dirait qu’il est « découpé ». La partie droite de son visage est de couleur chocolat, la partie gauche est beige, comme vous et moi. Je me doutais bien qu’elle cachait un terrible secret ! Mais à partir d’aujourd’hui, elle va vivre l’enfer….. Ricana Sylvestre.
- Comment ? demanda l’oncle malveillant. Je suis sûr qu’elle se terre dans son palais, à l’abri des regards !
- Peut-être. Mais, lorsqu’elle s’est enfuie, elle a laissé tomber son masque… Grave erreur !
- Ha ha ! J’ai compris ce que tu vas faire ! Tu vas aller voir les souverains et faire du chantage, n’est-ce-pas ? Le fils hocha la tête. Je suis si fier de toi mon garçon !
- Merci, Père. »
Sur ces mots, Sylvestre s’en alla pour le château afin de mettre en œuvre son plan diabolique…

[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Masque11

Arrivé au palais, il ordonna : « Garde ! Laissez-moi entrer ! Je dois parler à ses Majestés au plus vite !
- ….trouver une solution ? Après tout personne ne la vue à part son futur époux et je suis sûre qu’ils s’aiment encore…déclara la reine, inquiète. Mais Sylvestre interrompu leur discussion.
- Mon oncle, je dois vous parler !
- Sylvestre, je n’ai pas le temps d’écouter vos fourberies !
- Vous allez devoir !
- Cela suffit ! Gaaarde ! Empar…tonna d’une voix forte et puissante le roi.
- A votre place, je ne commettrai pas cette insouciance.
- Pardon ?! Comment osez-vous me défier, moi, le roi de ce royaume !
- Je sais tout. Je sais que votre fille a découvert son visage !
- Que… Que me chantez-vous là ? Hésita Harold. Ma fille n’aurait jamais fait cette impensable erreur !
- Et pourtant, si ! Tenez. J’en ai la preuve ! déclara-t-il, en jetant violemment le masque sur la table en bois de la salle royale. Je vais devoir procéder à un petit chantage.
[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 Masque12

Si vous ne me couronnez pas roi pour vous succéder, j’irai voir le peuple et leur annoncer que la misère et la famine s’abattront sur le pays puisque votre cher enfant à retirer son masque et que son visage appartient au diable. Je suis sûr que vous pensez que ce peuple idiot ne me croira jamais, mais vous avez tort. Dès qu’ils verront le masque, ils demanderont à la princesse de se montrer…. Et dès lors qu’ils auront vu le véritable visage de la princesse, ils vous haïront et vous banniront et je deviendrai le roi Sylvestre Ier !
- Quel odieux chantage ! Je n’accepterai jamais !!!
- Oh, ce ne sera pas la peine d’appeler les gardes, je m’en vais. Mais réfléchissez attentivement à ma proposition ! Vous avez jusqu’à demain pour me donner votre réponse, au-delà, je serai votre roi, et vous, mon esclave !
- Oh, mon amour ! Qu’allons-nous donc faire ? demanda la reine à son mari.

 
Marky
Messages : 6208
Age : 25
Localisation : Ravenclaw's dormitory.
 

Heu pourrait-on avoir un sondage pour voter si vous plaît Very Happy

 
Cywkis
Messages : 2493
Age : 48
Localisation : tourcoing
 

j'ai voté pour la 2, mon coup de coeur, mais je dis chapeau à tous les participants!!!! [Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 1431192536

 
Avatar photo
Messages : 1026
Age : 25
Localisation : Vous saurez pas nananananèreuh.
 

Je vote pour la participation 2 ! Mais j'ai hésité avec la 4, pour ses images juste magnifiques.
Bravo à tout le monde !

 
LadySquirrel
Messages : 35398
Age : 31
Localisation : Dans une fiat.
 

J'ai voté pour la deux, le texte est un gros gros GROS coup de cœur.

Mais niveau photo, j'avoue préférer celles de la quatrième.

 
Amylet
Messages : 3944
Age : 29
Localisation : dans les limbes
 

Je vote pour la 2 aussi, le texte m'a beaucoup plu Smile (J'ai bien aimé aussi les noms des fées Laughing). Mais comme Lady, je préfère les illustrations de la 4.

 
Maripiou
Messages : 656
Age : 37
Localisation : Au Sud
 

Alala dur dur de choisir je reviendrai. ^^

 
Avatar photo
Messages : 0
Age : 54
 

Il y a de bien belles participations, dites donc ! Voici mon analyse, forcément partiale :

1° Rien n'est meilleur, dans les contes, que des retours en arrière et les révélations familiales (si vous avez lu la vraie (et première) Belle et la Bête par Madame de Villeneuve, vous savez que Belle est une enfant des Fées, et que, parce qu'elle est Princesse, elle peut épouser le prince ; ainsi, quand la Fée qu'elle voit en rêve vient lui expliquer, il y a une deuxième histoire dans l'histoire : c'est un procédé littéraire très goûté). Donc, cette participation jouit d'une valeur littéraire très grande, même si le dialogue entre la vieille et la princesse est un peu surfait car la vieille parle d'elle à la troisième personne du singulier, elle se décrit d'emblée comme la méchante, elle fait des suspens ; du coup, on se demande si elle ne s'adresse pas plus aux lecteurs qu'à la princesse. Mais c'est un détail.
Même si les montages sont excessifs et tirent dans le kitsch, le littéraire l'emporte, et je vote pour celle ci, qui est un véritable conte.

2° Le texte est long et parfois difficile à démêler, mais il y a bien le fonctionnement traditionnel par 3 des contes, ce qui obéit aux règles du genre ; de plus, le Prince est typiquement le prince médiéval qui mérite son amour par des exploits, et la Princesse n'a aucun rôle à jouer, sinon celui de récompense. Mais malgré son caractère un brin macho, le conte propose une morale claire, galante, optimiste, qui est liée à la problématique du titre (à quoi peut servir le masque ? pourquoi lui donner tant d'importance ? (mais parce qu'il est la clef du bonheur amoureux, et le bonheur amoureux, c'est la morale !)), et cela manque parfois aux autres. Les images sont à mon goût très belles et les ambiances du texte et des illustrations s'accordent très bien.

3° Si le texte précédent est long, celui là est trop court. Mais il a l'avantage d'être un rien novateur : pour des histoires de princes et de princesses mutuellement amoureux, il finit mal. Et cette déconsidération de personnages normalement puissants et parfaits (donc nécessairement toujours heureux) est un trait de modernité bienvenu (et comme un fait exprès, les costumes des personnages font de cette participation un conte de fée moderne), qui renouvelle les attentes du conte. Mais il eût fallu que cette descente aux Enfers soit plus justifiée, car la sourde vengeance de la fée (qui s'appelle Fée Licité, et pas Fée Lemal) vient de manière abrupte, voire incompréhensible : pourquoi veut-elle le malheur du royaume, pourquoi cela doit-il passer par la Princesse, pourquoi des vampires ? pourquoi tant de haine ?

4° Les images sont très belles, c'est vrai, mais la forme du texte ne respecte pas la forme du conte : il n'y a pas de fin, heureuse ou malheureuse, ce qui, littérairement, est très bancal. En outre, comme le dialogue est sureprésenté, je trouve qu'il y a beaucoup de marques d'oralité, qui n'obéissent pas tout-à-fait aux exigences des contes : les phrases coupées, les exclamations type "Raah" ou les signes de ponctuation multiples comme "?!", "!!!". Toutefois, le récit est bien mené, même s'il lui manque l'aspect littéraire, et les caractères des personnages sont plaisants : c'est vraiment dommage qu'il manque une fin !

 
Isisaur
Messages : 14415
Age : 45
Localisation : A la maternelle
Membre ayant créé le sujet
 

Le vote est à présent clos.

Félicitations à Astrate et Will pour leur conte qui a reporté 58% des voix.

Vient ensuite à la deuxième place Camelya, avec 17% de voix. Et enfin ex-aequo, avec 11%, les tandems Marky/Bettyboopjade et Chloé/Julia.

Bravo à vous tous et merci pour vos belles participations.

Voici l'icône à placer dans la signature pour les deux gagnants :

[Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 1201290722101346879365027

 
Camelya
Messages : 274
Age : 54
Localisation : Dans mon lit.
 

Bravo Astrate et Will ! Et à félicitations à tous les autres également ! [Clos] Raconte-moi une histoire... - Page 2 2698908354

 
Julia
Messages : 870
Age : 34
Localisation : Sous un parapluie
 

Bravo à tous Smile

 
Page 2 / 3