La belle famille [Clos]

Quand on s’engage dans une relation et à long terme, on finit par connaître tout de notre moitié : ses goûts, sa personnalité, sa famille…
C’est un cadeau empoisonné et tu dois faire avec. J’ai toujours imaginé que plus tard, j’aurais une belle-famille comme dans une série américaine : nombreuse, drôle, unie, sympa, ouverte et enrichissante. Hélas ce n’est tout à fait la réalité.

Les parents d’Isis ont divorcé depuis longtemps. Son père, Philippe, était carriériste et il a eu la mutation de trop pour l’étranger, sa femme n’a pas supporté de changer tout le temps de maison et pour le bien de sa fille unique, elle décida d’en finir avec cette situation. D’autant qu’Isis ne voyait finalement que très rarement son père, et il a fini par refaire sa vie. Isis me parle très peu de lui.

En revanche, sa maman Hélène, c’est une autre histoire. Elles sont assez fusionnelles tout en ne pouvant pas se supporter plus de quelques jours parce qu’elles ont des goûts très différents. Il faut dire qu’entre Hélène et moi ce n’est pas le grand amour non plus. Elle me reproche d’avoir trop d’emprise sur sa fille, de la retourner contre elle et d’avoir des goûts de luxe, et surtout que ma cuisine n’est pas assez « diététique ». Mes parents ayant quitté ce monde depuis un bout, la situation n’est pas trop compliquée de mon côté, surtout au moment des vacances.

Isis veut toujours vers Noël passer du temps avec sa mère parce qu’elle est reconnaissante de tous les « sacrifices » qu’Hélène a fait dans sa vie, un choix que je trouve assez discutable. Alors chaque année, c’est la même rengaine, Belle-Maman s’invite pour les fêtes, quand et pour combien de temps ? Les paris sont lancés, c’est la surprise. J’ai horreur de ça, j’aime avoir le temps de préparer les choses et mon indépendance. Je ne suis plus une gamine, je ne supporte pas qu’on me dise comment je dois être !

Quand Hélène se ramène, je fais avec, c’est la seule famille qui me reste. Vient le moment des cadeaux : Oh un pull qui gratte en laine bio, un photophore moche avec la bougie qui pue le santal réalisé par des nonnes aveugles, oh sans oublier le gratin de céleri avec son parmesan végan. Car oui, Belle-Maman se soucie beaucoup de la planète, dès lors, on doit faire pareil et stopper l’hypocrisie des industriels ! Mouais, au réveillon je mange mon toast au foie gras avec mon liquoreux aux pesticides, j’arrive à me regarder dans la glace le matin !

Vous vous souvenez que regarder la télé avec Isis était problématique ? Si bien que je termine la soirée, les écouteurs rivés sur les oreilles à regarder mes comédies sur la tablette. Cependant quand vient Belle-Maman, ça devient encore plus compliqué : elle se méfie des technologies, elle se contente de regarder les chaines hertziennes : Jeux télé, Plus Belle La Vie et le Journal pour déprimés. Comme Hélène a pris l’habitude de vivre seule, la télévision est toujours allumée et elle fait pareil même chez nous, donc à table impossible de discuter pour ne pas interrompre ce qui se dit à l’écran. On ne peut pas se débarrasser de notre magnétoscope puisqu’elle rapporte aussi ses vieilles cassettes VHS toutes pourries de séries policières, rah bonjour l’ambiance au Jour de l’An, j’ai l’impression de vivre déjà en maison de retraite !

Ma Isis est un peu déchirée. Elle me demande de faire contre mauvaise fortune bon-cœur parce qu’Hélène n’a plus personne, ça ne l’empêche pas de fulminer en mangeant « la-soupe-aux-poireaux-que-t’as-faim-même-en-sortant-de-table ». J’aimerais bien avoir des moments de tranquillité avec ma douce, mais dès qu’on est au lit, 5 minutes après t’es sûre qu’Hélène toque à la porte pour lui demander comment baisser le chauffage dans sa chambre parce qu’on gaspille l’énergie à ne pas mettre tout à 18°c ou s’il nous reste des coupons de réductions.

J’espère qu’un jour Isis ne devienne pas comme elle, sinon je prends mes jambes à mon cou !

En ce jour de Novembre 1880, je fus officiellement déclaré membre de la confrérie des Vampires. Il me fallut tout de même m’accoutumer à cette nouvelle vie, apprendre les bases de la survie en milieu hostile. Misky fut d’une grande aide, malgré la grosse soufflante qu’elle m’infligea, qui se régla sur l’oreiller, et finalement, elle ne regretta pas son geste. Le changement fut un bien pour notre couple. Je l’emmenai comme prévu dans tous les coins reculés du monde, tous extraordinaires. Ce voyage nous prit plus d’un an, et, alors que nous étions sur le pont du bateau qui nous ramenait chez nous, un soir de pleine lune, sans nuage, un ciel étoilé magnifique, je lui fis ma demande en mariage.
Les yeux humides, elle m’embrassa, puis, comme si je l’avais mordu, elle me repoussa vivement, et, l’air triste, me dit : « Je ne peux pas accepter... ». Elle tourna les talons et partit en courant. Je restai là, le regard perdu dans l’océan me demandant quelle mouche l’avait piqué.
Je la retrouvai allongée sur notre lit, sanglotant. Je lui demandai des explications, qu’elle me donna. Dans sa jeunesse, elle était fiancée et devait se marier. Alors que tout était prêt, une rencontre malheureuse changea son destin de manière tragique. Puis l’oubli fit son office. Ma demande avait ravivé ce souvenir. Après avoir discuté, elle revint sur sa décision mais exigea cependant la présence de ses parents, tout au moins leur forme spectrale.
Je lui promis de faire le nécessaire, l’esprit de mon père étant influent sur le monde éthéré. Tout à notre joie, nous ne quittâmes la chambre qu’une fois arrivée à bon port où notre fidèle serviteur nous attendait avec nos cabines individuelles transportables et nous emmena vers le manoir.
Comme promis, je fis jouer mes relations, l’approche fut délicate, cela faisait une paire de lustres que je n’avais rendu visite aux ancêtres.
Après de longs palabres, ils me promirent de faire le nécessaire. Ma mère me félicita pour la nouvelle, même si un vampire dans la famille faisait plutôt désordre. Mon père ne dît rien.
Quelques jours après, nous reçûmes la visite de Katherine et Hector, un couple de revenant qui  eurent vent de la recherche. Je les accueilli, et fut frappé par la ressemblance entre Katherine et Misky ! Je remerciai mes parents intérieurement. J’appelai ma bien-aimée et, à peine fut-elle dans le hall, qu’Hector se mit à sangloter et, s’approchant d’elle, lui dit : « Lucia ? Oh Ma Lucia ! C’est bien toi ! Lucia, je suis ton père !
- Père ? Mère ?
- Oui, ma fille, c’est bien moi, dit Katherine les larmes aux yeux. »
Ce spectacle poignant me fit lâcher une larme, que j’essuyai aussitôt en prenant garde de ne pas avoir été vu.
Après d’aussi touchantes retrouvailles, j’appris ainsi que Misky Bat s’appelait en réalité Lucia Moore. Ses parents possédaient quelques terres dans les Highlands, qui avaient été confisqués par l’État, faute de descendance.
Maintenant que Misky… Lucia avait retrouvé sa famille, plus rien ne pouvait empêcher le mariage. Enfin, c’est ce que nous pensions sur le moment.
Lors des préparatifs, les désaccords entre belle-familles furent pléthoriques, cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, mais nous continuâmes cependant.
Le jour tant attendu arriva enfin, nous étions nerveux, l’organisation avait été houleuse, mais nous avions recadré tout ce petit monde et tout fut fin prêt !
Arrivés devant l’autel impie, Lucia et moi attendîmes le préposé au mariage. Son retard était étrange. Alors que je fus sur le point d’envoyer un éclaireur, je le vis arriver, titubant légèrement, comme sonné. Il nous expliqua qu’il avait été assommé et ligoté, mais qu’il avait pu défaire ses liens. A ce moment là, mon père se leva et cria « Tant que mon esprit vivra, ce mariage ne se fera point ! »
Hector se leva à son tour et hurla : « Dans ce cas, je vais vous envoyer dans les limbes et vous y resterez à tout jamais ! »
Le mariage se transforma en une mêlée sans nom et notre mariage remis à plus tard...

Heureux d'annoncer qu'ils vont être parent, Jessie et Aaron décident de rendre visite à leurs belles familles respectives.
Tout d'abord ils vont chez les parents de Jessie, qui adore Aaron et saute de joie à l'idée d'être grand-parent. Cette avec une grande tendresse et chaleur qu'ils enlacent Jessie et Aaron.
Le week-end fut agréable, la maman de Jessie à même parler de nous donner le berceau qui avait servi à Jessie bébé! Ils eurent tous deux deux grands sourire radieux. Et ces avec cette grande joie qu'ils repartent et projettent d'allée le week-end prochain chez les parents d'Aaron.
Jessie était impatiente de voir la famille d'Aaron, elle n'avait vu que M. Preston . Qui était venue voir son fils à l'improviste chez lui et était tombé sur Jessie, profitant de cet instant pour faire connaissance avec la femme qui partageait la vie de son fils. Une entente cordiale c'était installé.
La semaine était passé à une vitesse et le week-end arriva, ils prirent donc la route pour la maison des parents d'Aaron
Arrivé devant la maison c'est Alain le papa d'Aaron qui les accueilli. La mère d'Aaron n'était pas revenue du marché et en l'attendant ils prirent un café dans le jardin et discutèrent.
Le jeune couple voulait attendre Marion la maman d'Aaron pour annoncer la bonne nouvelle.
Marion arriva enfin et se hâta à la cuisine pour préparer le repas du midi. C'est alors qu'Aaron alla la rejoindre pour bavarder et voir si elle avait besoin d'aide. Elle resta un temps silencieuse et d'un coup !
" Comment as-tu pu me faire ça ? La mettre enceinte avant le mariage et en plus vous vous connaissez à penne! Elle ton mi le grappin dessus avec sa grossesse, mon pauvre chéri tu vois donc pas qu'elle t'a manipulé ! Et en plus je l'apprends par M. Gerco. Vous n'avez même pas eu la décence de venir m'en parler. "
Aaron resta interloqué et était loin de penser que sa propre mère aurait eu de telles paroles.
"Maman ! comment oses-tu parlais ainsi de la femme que j'aime ?
Aimait mon pauvre garçon s'est tu au moins ce que c'est . Elle en veut à ton héritage et toi tu te fais berner! Mais moi elle me la fait pas! "
Jessie qui entre-temps arriva à la cuisine, entendit l'attaque de Mme Prescot et s'empressa de lui répondre.
"Comment osez-vous, j'aime votre fils et je n'aie que faire de son argent, nous sommes venues vous voir pour vous faire part de notre joie d'être parents et que nous avions arrêté une date pour nous marier.
Vous mariez . Après vous êtes mise enceint ben voyons, je connais les filles comme vous des arrivistes!
Stop maman! viens Jessie nous partons et tu ne nous reverras plus avant de t'être excusé auprès de Jessie. "
C'est ainsi que Jessie et Aaron partirent de chez ses parents en claquant la porte!
Monsieur Preston s'expliqua avec sa femme et rappela Jessie pour s'excuser du comportement de sa femme.